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La dysplasie de la hanche chez le Chien

La dysplasie de la hanche ou dysplasie coxo-fémorale est, chez le chien, une des causes majeures d’arthrose.
Cette dysplasie entraîne avec l’âge des difficultés locomotrices plus ou moins importantes et invalidantes, souvent douloureuses.
 
 

La hanche du chien :

L’articulation de la hanche est constituée de deux os, le coxal (bassin), formant une cavité (cavité acétabulaire), et la tête du fémur, qui s’emboîtent parfaitement et sont parfaitement lisses. Les surfaces osseuses en contact sont recouvertes de cartilage, et un ligament attache la tête du fémur au fond de la cavité. Autour de cet ensemble se trouve une capsule synoviale qui maintient également l’ensemble. Cette capsule contient le liquide synovial, à la fois lubrifiant, amortisseur et nourricier.
 
 

Qu’est-ce que la dysplasie ?

La dysplasie de la hanche est une anomalie de développement de l’articulation coxo-fémorale rencontrée essentiellement chez le Chien. L’Homme et le Chat peuvent également être atteints. Contrairement à ce qui se passe chez l’Homme où la dysplasie est congénitale, chez le chien, c’est au cours de sa croissance que l’articulation subit des modifications. Une instabilité de cette articulation conduit à des microlésions du cartilage. Ces microlésions engendrent des modifications de structure, responsables à la fois de la douleur et de boiteries plus ou moins importantes.
L’ampleur des boiteries est indépendante de la gravité de la lésion. Avec le temps, les remaniements osseux et articulaires sont de plus en plus importants, les deux os ne s’emboîtent plus parfaitement et l’amplitude du mouvement est limitée : c’est l’arthrose.
 
 

Quelles sont les causes de la dysplasie ?

Bien qu’il soit difficile de déterminer l’origine exacte d’une dysplasie chez un chiot, on estime que des origines génétiques, une croissance trop rapide, une alimentation trop riche ou un exercice trop important en sont les causes les plus fréquentes. Certaines races, notamment les grandes races (le Berger allemand, le Labrador retriever, le Rottweiler, le Dogue allemand, le Saint-bernard) sont plus souvent atteintes. Leur croissance plus longue les rend plus fragiles durant cette période, et donc, davantage sujets aux lésions sur l’articulation. La législation française a d’ailleurs mis cette maladie au nombre des « vices rédhibitoires ».
Une action pour vice rédhibitoire conduit de facto à l’annulation de la vente si la découverte survient dans le mois suivant l’achat. Toutefois, l’apparition des désordres osseux et de la boiterie est souvent tardive (entre 6 et 12 mois, voire plus tard).
 
 

Quelles sont les conséquences de la dysplasie ?

Pour le chien, c’est une douleur continue, qui s’aggrave à l’arrivée de l’automne. Cela le limite dans ses mouvements. Pour le propriétaire, c’est un coût de prise en charge médicale et/ou chirurgicale non négligeable.
Vous ne pouvez pas envisager de longues balades, de la randonnée ou une activité physique prolongée avec votre animal. Actuellement, des efforts sont entrepris par les éleveurs pour écarter de la reproduction les chiens dysplasiques.
 

 
Comment savoir si mon chiot ou mon chien est atteint ?

Si votre compagnon boite de l’arrière-train, à des difficultés à se lever, à monter quelques marches, se plaint, ou en cas de doute, n’hésitez pas à consulter votre vétérinaire.
Le diagnostic se fait essentiellement par une radiographie des articulations coxo-fémorales. Votre vétérinaire peut vous proposer de pratiquer cet examen radiologique qui est réalisé le plus souvent sous anesthésie générale, afin d’obtenir une meilleure vision de la laxité articulaire. 
Bien que tous les vétérinaires soient en mesure de poser le diagnostic, dans le cas de confirmation d’un chien de race à l’âge d’un an, la radiographie devra être évaluée par un expert officiel lié au club de la race de votre chiot.
 

 
Mon chiot appartient à une race à risque : comment prévenir la dysplasie et l’arthrose ?

Votre vétérinaire connait bien cette maladie. N’hésitez pas à venir le questionner dès l’achat de votre chiot afin qu’il vous conseille sur le meilleur suivi pour votre compagnon. Bien que la génétique de votre chiot ne puisse être changée, son expression peut être modifiée. Il est notamment indispensable de surveiller la croissance afin que celle-ci ne soit pas trop rapide, de modérer l’exercice et de surveiller les aplombs très régulièrement.
 

 
Que faire si mon chiot ou mon chien est dysplasique ?

La dysplasie comporte plusieurs grades, identifiables grâce à la radiographie.
En fonction du grade, l’approche sera différente si votre chien a ou non fini sa croissance. Si le diagnostic est réalisé précocement, votre vétérinaire pourra, éventuellement, vous proposer une intervention chirurgicale correctrice, et/ou mettre en place une surveillance renforcée de la croissance, de l’alimentation, de l’exercice de votre chiot, etc.
À l’âge adulte, une intervention chirurgicale peut être envisagée dans certains cas. En règle générale, la prise en charge se fera sur plusieurs actions conjointes et complémentaires : médicale (gestion de la douleur...), mise en place de physiothérapie (exercice modéré, rééducation  fonctionnelle... ), chirurgicale éventuellement et bien souvent, utilisation de suppléments alimentaires, tels que les chondroprotecteurs ou les oméga3. L’alimentation ne devra pas être oubliée, puisqu’il faudra veiller à éviter toute surcharge pondérale. Certains aliments complets proposés par votre vétérinaire sont d’ailleurs formulés spécialement pour les chiens atteints d’arthrose. 
 
 

Conclusion :

Bien que la génétique soit certainement la cause majeure de la dysplasie, des erreurs lors de la croissance peuvent aggraver l’impact de la maladie, et favoriser son évolution vers un état arthrosique. La prévention reste encore la meilleure façon de limiter voire d’éviter l’arthrose consécutive à une dysplasie diagnostiquée précocement.
 
Votre vétérinaire peut vous conseiller. N’hésitez pas à venir le consulter.
 
 
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