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Les tics du cheval

Différentes études ont montré que les vices d’écurie proviennent du « mal-être » du cheval, conséquence du manque d’activité et de relations sociales. Il n’y a pas de prédisposition génétique mais un tempérament nerveux est un facteur favorisant.
Pour modifier ce comportement, il faudra prendre en charge le stress du cheval tiqueur et effectuer des changements dans son environnement.
 

Les tics les plus fréquents :

- Tic à l’air : le cheval ouvre la bouche, contracte les muscles pharyngiens, fléchit les muscles de l’encolure et ingère ou expulse de l’air en émettant un bruit caractéristique.
- Tic à l’appui : c’est le mouvement du tic à l’air en appuyant les incisives supérieures sur un support solide (porte, mangeoire, arbre...).
- Tic à l’ours : le cheval balance la tête de droite à gauche continuellement, voire se balance d’un antérieur sur l’autre.
- Automutilation : elle est plus fréquente chez l’étalon mais existe également chez le hongre et la jument. Le cheval mord son flanc et son poitrail. D’autres comportements accompagnent parfois l’automutilation : saut de mouton, hennissement, coup de pied, roulade...
 

Quelles sont les causes et les conséquences de ces tics ?

Les tics sont liés à du stress ou à de l’ennui, il faudra donc toujours analyser l’environnement du cheval.
De nombreux facteurs environnementaux peuvent prédisposer un cheval aux tics : frustrations, confinement, manque d’activité, alimentation rapide et absence de fourrage à volonté, conflits hiérarchiques, présence de congénères présentant des tics (phénomène d’imitation), cheval nerveux. Ces tics, qui sont un « symptôme » de mal- être, doivent être pris au sérieux car ils peuvent aussi favoriser le développement de certaines pathologies.
 
Les tics avec absorption d’air (tic à l’air, tic à l’appui) pourraient prédisposer aux coliques digestives.
Lors de mouvements permanents (tic à l’ours, encensement) des douleurs musculaires sont parfois décrites.
Dans tous les cas, le cheval nerveux a tendance à présenter des difficultés de récupération après l’effort, ce qui peut être préjudiciable pour sa carrière sportive.
 

Comment soulager le cheval tiqueur ?

Vous devez aider le cheval qui s’ennuie et calmer le cheval stressé. Pour remédier à l’ennui, essayez des changements dans son quotidien :
 
- le sortir plus souvent (monte ou paddock),
- fractionner les repas ou distribuer du foin peu riche mais à volonté,
- s’il est isolé, le rapprocher d’une zone d’activité (carrière, congénères, zone de passage),
- mise en place de jeux dans son box (ballons dans des filets),
- présence d’un nouveau compagnon ; poneys, chèvres et lapins sont les plus utilisés. Attention, si c’est très efficace c’est aussi très contraignant car on ne peut souvent plus les séparer !
- revoir les lots de pâturage lors de conflit hiérarchique.
 
Lors de stress, votre vétérinaire pourra vous prescrire un traitement pour calmer votre cheval. Suivant l’importance du stress et le tempérament de votre cheval, le vétérinaire fera appel à des phéromones de synthèse, de l’homéopathie ou des compléments alimentaires.
 
Les compléments alimentaires « anti-stress » sont très nombreux et l’essentiel sera de trouver celui adapté aux besoins spécifiques de votre cheval. De nombreux compléments sont riches en vitamines B1 et B6, magnésium et tryptophane. Certains complexes alimentaires peuvent également contenir des substances protectrices des appareils musculaires ou des appareils digestifs (prévention des ulcères). Il existe aussi un supplément nutritionnel à base de dérivés de la caséine du lait.
 
Votre vétérinaire vous aidera à faire le point et à choisir le complément le plus approprié.
 
Bien entendu, il existe également des solutions pour empêcher le cheval de tiquer. Lors de tic à l’air, un licol anti-tiqueur peut être conseillé, et lors d’appui, des substances au goût ou à l’odeur désagréable peuvent être appliquées sur les zones d’appui.
 
Mais en général, si le mal-être n’est pas résolu, le cheval a tendance à développer un autre tic !


 
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